D.E.S : Questions que l'on peut se poser
Pourquoi est-ce si important de
savoir ?
Parce que la
meilleure prévention contre les accouchements précoces, est le repos au lit, le
repos strict, parfois jusqu'à 16 heures par jour, pour éviter que le col
s'ouvre. Ça ne coûte qu'un arrêt de travail. L'association Réseau-DES France se
bat pour faire accepter les grossesses des "filles DES" comme
grossesses pathologiques, avec le suivi médical approprié et les indemnités journalières.
Souvent, ces jeunes femmes, qui ont des troubles de la fécondité, ont vécu
plusieurs fécondations in vitro. Quand finalement elles parviennent à être
enceintes, si elles ne sont pas conscientes que le Distilbène pris par leur
mère est la clé du problème, tout est gâché parce qu'elles ne se reposent pas
suffisamment. De même, une "fille DES" avertie se méfiera des
grossesses extra-utérines. Grâce à l'échographie, on pourra lui éviter la
rupture de la trompe.
Que peut faire une jeune femme
dont la mère a pris du DES ?
Si elle le sait
ou l'apprend avant d'être enceinte ou tout en début de grossesse, elle doit en
informer son gynécologue. Si le médecin ne la prend pas au sérieux, nie le
problème ou le minimise, qu'elle "tape" plus haut, qu'elle demande un
autre avis. Elle peut se faire conseiller par le Réseau-DES.
Comment une femme peut-elle se
souvenir si elle a pris du Distilbène, vingt-cinq ans ou trente ans après ?
En général, les
femmes se souviennent au moins si elles ont pris un "traitement"
pendant leur grossesse. Les pilules étaient roses ou vertes, ça ne s'oublie pas
si facilement. Elles peuvent aussi demander leur dossier médical au médecin qui
les a suivies ou au pharmacien chez qui elles se fournissaient.
Toutes les filles dont les mères
ont pris du Distilbène en subiront-elles les conséquences ?
Non. Et c'est
bien parce que les conséquences ne sont pas systématiques que beaucoup de
médecins nient le problème, ou le minimisent, ou disent "c'est de la
vieille histoire".Beaucoup de médecins ne sont pas ou très peu informés
sur le Distilbène. Certains, aussi, ont un réflexe corporatiste : si on attaque
l'un des leurs, même à la retraite, ils se sentent personnellement attaqués.